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01/11/2006

Kansas - Mardi 7

Contrairement à Mozinor, nous savons qui est Kansas of Elsass. Christian Gyss, né à Strasbourg il y a un peu plus de quarante ans, est un étonnant artiste complet et Kansas est son plus fameux avatar. Auteur compositeur, interprète, leader charismatique du « Gang », comédien, il est aussi réalisateur de bandes annonces (primé en 2001), expert en détournement, fin connaisseur de Hollywooheim et des films en VA, les fameuses versions alsaciennes.
 

Kansas existe depuis 20 ans « Tout est partit d'un délire. Au début des années 80, je faisais les lumières et la sono au bandit, l'un des premiers club rock Strasbourgeois. A l'époque, on recevait plein de démo de groupes. Avec mes potes, on s'est dit qu'on allait envoyer une cassette. Mais un truc super mauvais, mal foutu, avec l'accent en un fromage en bonus. Une sorte d'ode au mauvais goût. Et ça a marché » (extrait DNA). Kansas devient au fil des expériences musicales et cinématographiques un truculent personnage de beauf alsacien fasciné par les States, le rock et le cinéma hollywoodien qu'il revisite avec inventivité et un humour radical. Mais Kansas est également attachant, sa décontraction, son amour sincère pour le cinoche populaire et son utilisation revendiquée de l'argot alsacien haut en couleurs en font bien plus qu'une caricature, ce que l'on appelle un « type ».

 

Aujourd'hui, Kansas a tiré tout le profit de la diffusion sur Internet et ses « classiques » Matrix reloaded ou le Rambo Von Elsass sont téléchargés des centaines de milliers de fois. Vous pouvez le retrouver sur son blog, sur son site et si vous étiez à l'étrange festival de Strasbourg, il y a présenté sa version alsacienne de l'Exorciste. Guettez aussi ses apparitions en concert ainsi que les sorties de ses CD. Pour les spectateurs niçois, nous ne désespérons pas de le faire venir un de ces quatre mais, en attendant, vous pourrez découvrir les diverses facettes de son talent le mardi 7 à 19h30 à Trimages.

 

Le programme

Matrix reloaded (en VA) 3 min. 30 2003. Réalisation Tupoleff, musique Kansas, production Tupoleff Radian Posse pour Kansas TV.

Des révélations uniques et alsaciennes sur le second épisode la fameuse saga.

Marché de Noel (Tourista) 3 min. 2004. Production Tupoleff Radian Posse pour Kansas TV.

Une visite guidée du marché de Noël à Strasbourg, le salon de la caravane et un bien joli bonnet.

Kansas revisite Neuve-Eglise 2 min. 20 2006 Réalisation Tupoleff, production Tupoleff Radian Posse pour Kansas TV.

Le village le plus rock du 6-7

On ze road 5 min. 2006. Réalisation Tupoleff, musique C. Gyss, production Tupoleff Radian Posse pour Kansas TV.

Sur la route dans le 5-7

Hexechisse (le kiss de priss) 12 min. 2006. Réalisation Tupoleff, musique C. Gyss, production Tupoleff Radian Posse pour Kansas TV.

La toute dernière production Kansas TV en VA (version alsacienne).


Et celui-ci que l'on vous a déjà montré au Volume mais dont je ne me lasse pas :
 

31/10/2006

Lo Peolh

Sans eux, il n’y aurait sans doute pas de Rencontres ou du moins elles seraient bien plus compliquées. Xavier Vaugien et Amélie Masciotta forment l’indispensable équipe de Lo Peolh qui assure cette année encore l’ensemble des projections au théâtre Trimages. Partenaire technique mais aussi artistique, camarades des soirées qui se prolongent, nous travaillons ensemble depuis plusieurs années.

"Lo Peolh colporte le cinéma d'hier et d'aujourd'hui : Cinéma d’auteur ou cinéma de témoins, film militant et de propagande, vidéo intime ou comédie du réel, animation, documentaire, 16mm ou 35…, les errances cinématographiques de notre ère mouvante cinématographique accompagnent les films dans ses ouvertures, aux confins des lieux de diffusion habituels, à l’intersection des genres entre œuvre d’art, outil pédagogique et cri primal. C’est la découverte, non pas du monde ni de nous-mêmes, mais d’autres regards sur l’univers, d’autres écoutes sur nos sociétés, d’autres prises sur nos consciences, que nous vous proposons. Nous avons le désir de mêler les publics, opposer la valeur de l’échange à la valeur marchande et graver les mémoires qui n’existent pas encore…"

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L’association Lo Peolh poursuit sa démarche de proximité en parcourant les vallées niçoises et en s'invitant grandeur nature dans vos murs ...

Comme au temps du cinéma des premiers temps, nous relançons l'idée du spectacle ambulant où les films venaient vers les spectateurs et ainsi retrouver l'essence des séances populaires.

En poursuivant ce travail de fonds dans un pays encore cinéphile, nous défendons les films en leur donnant une vie réelle sur l'écran et nous contribuons à l'activité culturelle et sociale des communes par des actions de programmation et d'animation.

Prochaine déambulation en février avec un "Programme autour de Mac Laren",distribué par Cinédoc  et sous-titré "Chefs d'oeuvre célèbres et inconnus de la galaxie Mac Laren : Animation sans caméra, peinture animée, danse et pixillations"

 

30/10/2006

Carte blanche à Héliotrope - Jeudi 9

Autour des Documents Interdits.

Images de cinéma, images d’archives, images d’actualités : toutes nourrissent la mémoire et l’imaginaire des cinéastes d’aujourd’hui.
D’abord partir des pratiques expérimentales et du found footage, avec L’arrivée de l’autrichien Peter Tscherkassky qui, à l’instar de Matthias Müller (invité du dernier festival du court métrage de Nice) remixe la matière cinématographique pour en déjouer la narration.
Une histoire qui est au centre de la fiction mais aussi, du documentaire. Que nous montre ces prises de vues réelles, quel sens leur donne le montage ? Ici, point de parodie : le discours semble très sérieux sauf que, comment dissocier le vrai-faux du faux-vrai, Monsieur William ou Les documents Interdits ?
« Pas une image juste, juste une image » nous dit JLG.
Il était temps, et Freedub 1, pour rétablir la vraie vérité du pouvoir des images.

Laurent Trémeau
 

Le programme du jeudi 9 novembre à 19h30 :

 

L'ARRIVEE 1998. 3 min. Réalisation Peter Tscherkassky. Autriche. Expérimental,  35 mm Scope, Noir & blanc
Avec : Catherine  Deneuve, Omar Sharif.
Avec L'arrivée, Peter Tscherkassky (à partir du matériel d'origine de Mayerling -1968- de Terence Young) reprend au départ, retourne à la lumière et aux lumières, qui, à l'époque, ont fait un film sur l'arrivée d'un train.
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LE SOLDAT 4 min. 1989. Réalisation Teddy Filippe. Documentaire. Noir & blanc.
Août 1943 en Sicile. Un soldat américain surprend deux baigneurs au comportement étrange.


LE NAUFRAGE
7 min. 1989. Réalisation Teddy Filippe. Documentaire. Noir & blanc.
Océan Indien, 1950. Comme journal de bord, un naufragé solitaire filme ses derniers jours. Curieusement, il va refuser d'être sauvé...


LES CROWNS FILMENT LES YOUNG 9 min. 43. 1989. Réalisation Teddy Filippe. Documentaire. Noir & blanc.
Une longue vie d’archives … le quartier, le voisin, son meurtre.


MONSIEUR WILLIAM, LES TRACES D’UNE VIE POSSIBLE 25 min. 2000 Réalisation Denis Gaubert. France. Expérimental. Production Sotavento. 35 mm / Noir & blanc.
Le 22 juillet 1969, Simon Edelmos est interné à l’Hôpital Richmond dans le service de neurologie du Docteur Arthur Glass avec cette note de transfert : abandonné, confus et désorienté. Identité inconnue. On sait seulement qu’il est français, les infirmières le baptisent Monsieur William.

rencontres,programme

 LA SIBERIE 9 min. 28. 1989. Réalisation Teddy Filippe. Documentaire. Noir & blanc.

 La dure réalité des oubliés de la guerre froide.

FREEDUB 1 10 min. 2002. Réalisation Stéphane Elmadjian.  France. Expérimental. Production Christian Pfohl ( Lardux Films). Noir & blanc et couleur.
L’homme est un animal doué de raison... Ce film, dans un style Vertovien technoïde, est un détournement des signes/images médiatiques de la guerre : la guerre se répète ? Les images aussi.
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ROSWELL 11 min. Réalisation Teddy Filippe. Un inédit, la commande d'Arte
Khos Alas, où le commencent de Roswell …
 
Le site des Documents Interdits 
Le site d'Héliotrope 

28/10/2006

L'Atelier du Film Court

Il est de tradition, quand le budget de la manifestation le permet, que les Rencontres accueillent une région invitée. Ce concept permet de faire découvrir aux créateurs et professionnels de notre région les structures qui animent le soutien à l'écriture, à la production et à la diffusion du court métrage en France. Cela permet aussi de faire découvrir des films souvent peu vus à notre public et à croiser les expériences.
 
Cette année, nous avons proposé à l'Atelier du Film Court de Caen de nous faire découvrir leurs activités qui comprennent entre-autres l'organisation du festival 5 jours tout courts auquel je m'étais rendu l'an dernier. Mais les représentants de cette association dynamique seront surtout ici pour partager leurs actions de soutien à la production indépendante. Deux programmes de films réunis en DVD seront proposés le samedi 11 novembre en présence de Romuald Poretti et Sébastien Gai, responsables de l'atelier. Une occasion en or d'échanger sur les moyens d'action et d'éventuelles collaborations. En guise de préambule, un "trou normand" sera organisé au Relais des Associations histoire de faire plus ample connaissance. Le programme détaillé suit.
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Quelques éléments de base :
 

L’Atelier du Film Court est une association régionale (loi 1901) dont le but est de favoriser la diffusion du court métrage et soutenir la création indépendante.

Pour mener à bien cette mission, l’Atelier du Film Court, organise ses activités autour de trois thèmes principaux : DIFFUSER - INFORMER – SOUTENIR et par différentes actions :

L’organisation du festival du film de Caen (ex 5 Jours Tout Court). Un rendez-vous incontournable en région pour de nombreux professionnels et amateurs de cinéma.

Les Forums Vidéo, soirées mensuelles  où sont projetés des films régionaux en présence de leurs auteurs.

De nombreuses soirées et projections organisées toute l’année dans différents lieux et sur différents thèmes (plus de 1250 projections à ce jour dans plus de 35 lieux différents).

Les CinéMix, remixage en direct de films à partir de créations musicales originales, en co-production avec le label Purée Noire (4 spectacles au catalogue).

Le soutien aux jeunes créateurs de la région par l’accompagnement et le conseil de leur projet, la présentation de leurs œuvres, l’édition de DVD, le portail Internet www.film-court.com

L’information de l’actualité de la création indépendante en région Normandie par l’édition d’un journal les Nouvelles de la Basse Court et le portail Internet.

 

Le site

Le blog

5 jours tout courts sur Inisfree 

Le cinéma Lux 

 

27/10/2006

Sélection AJM- Mercredi 8

Cette année, une carte blanche a été proposée à l'Association des Jeunes Monégasques (www.ajm-mc.net ) qui diffuse désormais du courts métrage sur Monaco depuis un peu plus d'un an. C'est Jean Baptiste Blanchy, le réalisateur de J'avais prévu d'aller nulle part qui s'est chargé d'une programmation plutôt musicale qui sera présentée le mercredi 8 à 19h30.

Les pt'its chiens est un clip réalisé en animation image par image par Olivier Martin sur une musique d'Ignatus. Le morceau homonyme est tiré de l'album Coeur de boeuf dans un corps de nouilles. 2 minutes 20 d'humour légèrement noir sur ces petits chiens qui finissent si tristement écrasés sur la chaussée.

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Ce que je suis est un clip sur une musique de Holden réalisé par Joris Clerté, la déambulation météorologique d'une jeunne femme aux idées noires. Toujours de Joris Clerté en tandem avec Philippe Massonnet, A tort ou à raison est un clip sur une musique de Prudence, mettant en scène trois personnes discutant autour d'une table de restaurant. Enfin, -N- de P.A.R et N.adAR est un Court métrage réalisé par 2 amis aidés par d'autres fous. Un court métrage basé sur une chanson d'Amon Tobin, tourné entre Roquerrune Cap Martin et Monaco.

Pour en découvrir plus, le site d'Ignatus avec de nombreux documents sur le film et sa fabrication et les paroles de la chanson :

Les p'tits chiens (« Cœur de bœuf…», 2004)
(Jacques Duvall/Jérôme Rousseaux)
Atmosphériques Éditions/Ignatub Éditions

Les p’tits chiens qui s’font écraser
par un bus ou une ferrari
ça nous fait des p’tits steaks hachés
étalés sur les rues d’Paris

Les p’tits chiens qui s’font écraser
transformés en chipolata
leurs maîtresses viennent les ramasser
de piétonnes elles deviennent piéta

Les p’tits chiens qui s’font écraser
les passants écrasent à leur tour
quelques larmes pour le trépassé
qu’est c’que c’est si c’est pas d’l'amour

Les p’tits chiens qui s’font écraser
s’ils savaient c’qu’on peut pleurer sur
leurs viscères, leurs os fracassés
ils s’jeteraient pas sous nos voitures

Les p’tits chiens qui s’font écraser
s’ront vengés quand leur assasin
sur une crotte ira encrasser
la semelle de ses mocassins

 

26/10/2006

Tarifs (précision)

Après discussion et pour clarifier les choses, les tarifs réduits indiqués pour les étudiants s'apliqueront également aux RMIstes et chomeurs. Et pour les enfants de moins de douze ans, les séances seront gratuites. Qu'on se le dise.

25/10/2006

Au carrefour - Mercredi 8

Au carrefour de Xavier Ladjointe est un premier film qui, sur une trame classique et un peu fantastique, (je ne vous en dis pas plus), révèle des qualités de mise en scène, une capacité à créer une atmosphère et une sûreté du montage remarquables. Le film sera présenté dans le programme régional 2, le mercredi 8 novembre à 21h30.

A la sortie de son travail, une femme est arrêtée dans sa voiture à un carrefour de circulation. Un homme remonte la file de véhicules en mendiant. Il l’effraie.

Les soirs suivants, à ce même carrefour, elle essaye de l’ignorer ou de l’éviter. Mais un jour, le mendiant n’est plus là. Bizarrement, cette absence l’inquiète.

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Extrait de la note d'intention :

Qui sont ces gens qui mendient dans les rues et les carrefours de circulation ? Des étrangers ? Et si c’étaient des gens comme nous qui un jour, en un jour peut être, ont perdu pied ? Sans grandes raisons, juste les raisons de la fragilité d’une société et de notre indifférence ? Voilà l’idée qui est à l’origine de ce court métrage qui se termine de manière un peu surréaliste.

Voilà pourquoi une femme, qu’on imagine cadre d’entreprise, va tout perdre un soir très vite, en quelques secondes, au profit d’une autre passagère de sa classe et sous l’indifférence des autres. Comme si dans un moment d’inattention ou de relâche, un autre pouvait prendre notre chère place dans le trafic. Comme si la menace venait de notre propre rang qui se réduit de jour en jour pour accroître le rang des laissés pour compte, des démunis de tout dans ce monde.

Les bonnes places ne se partagent plus, elles se réduisent. L’écart de richesse se creuse comme une fatalité aussi figée que la marche droite et bornée de ces mendiants en marge du trafic.

24/10/2006

J’avais prévu d’aller nulle part - Mercredi 8

J’avais prévu d’aller nulle part est une production indépendante de Jean-Baptiste Blanchy avec Nicolas Rostagni et Stefano Crosta. Ce premier court métrage sensible sera présenté lors du programme régional 1, le mercredi 8 novembre à 19h30.

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David vient de finir ses études. Il est rentré chez ses parents pour commencer à chercher du travail. Il se retrouve seul; pour se distraire, il décide de faire un tour en voiture. Mais un inconnu surgit à un croisement. C'est un artiste qui veut aller à une conférence. Il lui parle de sa peinture, de ses émotions, de sa vie.

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23/10/2006

Mozinor - Mardi 7

Mozinor est discret. A vrai dire, nul ne sait qui est Mozinor et, s'il est généreux de son travail de détournement, il ne sera malheureusement pas présent lors de la projection du 7 novembre. Mozinor est peut être plusieurs, certains l'imaginent. Mozinor se situe dans la lignée des grands détourneurs, Woody Allen, Guy Debord, René Viennet avec La dialectique peut elle casser des briques et, bien sûr, Hazanavicius et Mezerette les immortels auteurs de La classe américaine dit Le Grand détournement, les aventures de Georges Abitbol qui ont influencé tant d'entre-nous. Respectueux envers es aînés, il leur consacre des pages passionnantes sur son site que je vous recommande vivement.

 

Mozinor, avec les petits détournements, perpétue la tradition en utilisant les ressources simples de l'informatique. Depuis quelque temps, sa technique s'est affinée et il travaille sur les images même le plus bel exemple étant peut être son James Bond : Tu peux pas test. Sa force, outre un sens de l'humour dévastateur, c'est sa façon de recréer un univers propre à l'aide de ces images souvent très connues. Pour moi, sa plus belle réussite est la série composée à partir de la série de mon enfance, Cosmos 1999. Il a complètement transformé les personnages pour se les ré-approprier et son commandant Koenig, avec sa voix de fausset, ses goûts cinéphiliques, son attachement au Docteur Russel et sa connaissance intime de l'oeuvre de Marc Dorcel est un personnage à part entière capable de supplanter l'original. Mozinor possède également de beaux talents de monteur. Le chinois est mort est un film habile, mêlant sur le morceau J'appuie sur la gâchette de NTM des images sur deux niveau qui correspondant avec un tempo parfait. Comme tous les grands détourneurs, Mozinor a le sens du collage, du coq-à-l'âne, des connivences secrètes et des rapports improbables. Dans son monde, James Bond est un gamin dominé par « Q », Christophe Lambert une créature extra-terrestre, un délégué syndical s'invite à la table de Dark Vador et l'homme qui inventa le smurf sort d'un film fantastique en noir et blanc. Nous sommes ravis, à Regard Indépendant, de pouvoir projeter sur un écran, dans une salle, ces images de cinéma qui ont fait un long voyage sur les écrans d'ordinateur, guidées sur des chemins de traverse par Mozinor. En avant-goût : Bite It !



22/10/2006

Joe la Mouk - Mardi 7

Qui est Joe la Mouk ? Joe la Mouk est trois. Gael Toto-Brocchi, Sacha Vanony et Thomas Dear ont formé le groupe il y a presque dix ans et sa caractéristique selon leur propre terme est son éclectisme. Parcourant leur dossier de presse abondamment fournit, on apprends que les trois membres ont suivi des études musicales supérieures : Thomas Dear a suivi parallèlement des études de chant lyrique et d’arts plastiques aux Beaux arts de Nice et il est aujourd’hui chanteur lyrique professionnel. Sacha Vanony, premier prix de la classe de composition de musique électroacoustique de M. Pascal au conservatoire national de Nice anime aujourd’hui l’atelier de musique électroacoustique à l’Académie de Musique de Monaco. Enfin, Gaël Toto-Brocchi après un premier essais du côté du cinéma, a d’abord étudié la batterie et a suivi pendant deux ans les cours de composition de musique contemporaine au CIRM de Nice. Il se consacre maintenant à la vidéo, entre autres avec l'association MRS, musique rythmique et sportive.

 

L'activité de Joe la Mouk est intense : Ils font feu de tous les media, la musique, la vidéo, la radio, l’animation et la création web qui leur permet de lier tout cela à travers leur site. Leurs films sont régulièrement diffusés sur Canal +, Un vinyle produit par electro-dense, comprenant deux morceaux de Joe la Mouk sur une instru de Nice, est sorti en Avril 2004, Joe La Mouk a sa propre émission de radio Apéromouk , diffusée du Lundi au Vendredi sur MC ONE, Un DVD spécial JLM a été produit par House Movie, ils sortent des t-shirts et le groupe a fait de nombreux concerts.

 

Joe La Mouk a autoproduit cinq albums, avec peu de moyens. S’appuyant sur leurs connaissances musicales, ils revisitent avec humour les univers du rap, du punk, de l’électro, et de la chanson française. C’est par la ré-appropriation de ces courants, que JLM définit son style : un défouloir musical où les seules règles sont le non-senset l’humour pipi caca, mais sans jamais laisser la musicalité au second plan.

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En matière de vidéo, Joe la Mouk fait preuve de talents très divers. S'ils pratiquent le détournement classique, ils sont particulièrement à l'aise avec la parodie tous azimuth, faisant revivre les grandes heures des Nuls ou des Inconnus. Pastiche de Star Trek, dessin animé, vidéo d'art, clip de boys band, documentaires d'intervention, ils épousent des formes visuelles très diverses pour mieux les étouffer sous l'humour et la dérision. Avec MRS, Gael s'est lancé sur de remarquables travaux de montage à partir d'images d'archives du domaine public. Comme Charlie Mars avec lequel ils entretiennent des liens qui ne sont pas simplement des liens internet, les Joe la Mouk s'expriment en artistes complets et produisent leurs petits films à un rythme qui laisse admiratif. Maîtrisant parfaitement les nouveaux modes de diffusion sur Internet, Youtube, Dailymotion, les blogs, rompus à l'utilisation des Créative Commons et du libre, ils donnent à leur travail une audience qui ferait rêver bien des cinéastes.

 

Le programme de mardi 7 vous donnera, après la soirée de juillet au Volume, un bel aperçu de ces trois garçons dans le vent.

 

Le site de Joe la Mouk (je vous recommande le "livre d'or")

Photographie : Joe la Mouk 

21/10/2006

25 octobre : conférence de presse

Cela fait partie du rituel. Regard Indépendant donnera une
 
Conférence de presse

le mercredi 25 octobre
à 18h00
au Relais des Associations
12 rue Delille

pour présenter la Huitième édition des Rencontres Cinéma et Vidéo à Nice. Aux côtés des journalistes, partenaires et artistes y sont cordialement invités. Vous y découvrirez l'affiche, le programme et l'équipe de la manifestation 2006. Un verre et le plaisir de converser clôtureront ce moment important avant le grand soir de l'ouverture, le lundi 6 novembre à la Cinémathèque de Nice.

20/10/2006

Petit programme de vidéo d'art - Samedi 11

Cette année, la vidéo d'art sera moins présente aux Rencontres. Néanmoins, elle ne pouvait en être totalement absente. Notre ami Philippe Frey nous propose donc un petit programme régional de vidéos le samedi 11 à 18h30 avec un coup de projecteur sur le travail de la chorégraphe et danseuse Estelle Aubin, d'Aix-en-Provence que nous avons déjà eu l'honneur de programmer.


Authentique. 2003, 9 min. 15
Réalisation de Karine ARLOT.
chorégraphie, scénario et interprétation d'Estelle AUBIN.
Le thème de l'amour.

Coeur. 2005, 5 min.

Réalisation de monsieur Moo.
Chorégraphie et interprétation d'Estelle AUBIN.


Sprint. 2005, 2 min.
Réalisation de monsieur Moo.
Chorégraphie et interprétation d'Estelle AUBIN.

Pour découvrir son univers : le blog de monsieur Moo.

Sans titre. 2006, 2 min.
Réalisation de Gabriel.

Montage d'Élisabeth Vissio.
Un styliste crée un habit sur le top modèle même.

L'étrange étranger.
Les 10 premières minutes d'un film d'1h10 réalisé par Paulin Nikolli, artiste plasticien albanais, exilé politique vivant à Nice.

19/10/2006

Grille des programmes et tarifs

Ca y est ! Le programme est bouclé, du moins dans ses grandes lignes, nous travaillons toujours aux détails. Il se greffe toujours, c'est l'un des charmes de notre organisation, un ou deux films dans les derniers jours avant le début des Rencontres. Mais nous sommes assez avancés pour vous proposer cette grille avec les programmes et les horaires (à télécharger en pdf) :
 
 
Côtés tarifs, pas de surprises, ils restent les mêmes que ceux de l'an dernier :
 
La séance:  4 € (étudiants: 3 €)
Pass Rencontres: 20 € (étudiants : 10 €)
Pass Rencontres + adhésion 2007: 30 €
 
Les accréditations se font sur simple demande et sont réservées aux professionnels et artistes de la programmation. 
 
Les séances d'ouverture et de clôture sont accesibles sur invitation (à demander auprès de l'organisation par téléphone ou couriel). En sept manifestations, nous n'avons encore jamais refusé quelqu'un.

16/10/2006

Charlie Mars, vidéomaker from outer space - Mardi 7

Le travail vidéo de Charlie Mars est marqué par l'absence totale d'une quelconque formation audiovisuelle : à la surenchère de technique, il préfère les moyens réduits, des photos numériques et du matériel analogique (VHS, hi8, camera de vidéosurveillance). L'autodidacte passionné est un stakhanoviste de l'image : il crée sans relâche des 'one minute films' insolites, naïfs et speedés, qui portent tous la marque de son style : entre subversion et Chapi-Chapo. Grâce Grosseau.

 

 

Venant de Nantes, Charlie Mars n’a pourtant rien de Jacques Demy si ce n’est la capacité de créer un univers merveilleux à partir du quotidien. Et c’est déjà beaucoup. Le monde de Charlie Mars, le visage toujours recouvert de sa cagoule multicolore (vous souvenez-vous de Jean-Jacques Rousseau ?), est un monde de singes géants s’invitant à déjeuner, de steaks à l’œil, de superproductions hollywoodiennes réalisées dans une salle de bain, un monde de jeux, d’animations, de jouets vivants et d’hommes jouets. Un monde qui ramène à l’enfance mais qui possède aussi son humour corrosif, son esprit gentiment libertaire et son ironie bien balancée.

 

Charlie Mars aime les trucages, ceux de Mélies, Georges Pal ou Ray Harryhausen plutôt que ceux des nouveaux gourous du numérique. Il débute par de petits films utilisant la technique de l’animation image par image. Il ouvre un site Internet www.charlie-mars.com et s’appuie sur les nouveaux réseaux de diffusion vidéo sur Internet, en particulier Dailymotion qui sera co-producteur de son premier DVD sortit cette année. Charlie Mars enchaîne de nombreux films, une quarantaine en trois ans, réalisant, produisant, diffusant et mixant en direct ses images lors des nombreuses soirées auxquelles il participe. Il est à Vidéoformes, au festival Scopitone  de Nantes, Premiers Plans d’Angers et sur Canal+ comme les Joe la Mouk.

 

Comme vous l'avez peut-être remarqué, notre époque est un véritable geyser producteur d'images dont nous avalons goulûment les moindres gouttes jusqu'à écoeurement total. Dans ce maelström infernal, se trouvent des esprits bien malins qui, s'étant appropriés les moyens de la création vidéo, ouvrent des brèches où l'originalité, le foutraque et la découverte sont les bienvenus. Charlie Mars est de ceux là.[...] Garance Hamon / Technikart.com Septembre 2005. lire la suite

 

 

En novembre, le mardi 7 novembre à partir de 19h30, nous serons heureux de présenter un programme permettant aux spectateurs niçois de découvrir cet artiste enthousiasmant et, puisque nous sommes en présence d’un bel exemple d’utilisation d’Internet, voici l’un des films de Charlie Mars :

Le blog de Charlie Mars

Le site de Charlie Mars

Le DVD de Charlie Mars

14/10/2006

Louis Dupont, un parcours, une oeuvre - Vendredi 10

Une histoire de retrouvailles. Il y a huit ans, au programme de la première journée de projection organisée par Regard Indépendant qui s'appelait alors la Coopérative du Cinéma et du Spectacle se trouvait un court-métrage attachant, Paul ou un curieux compagnon réalisé par un jeune auteur travaillant sur Nice : Louis Dupont. Début 2006, à l'occasion de l'une de nos projections autour de l'utilisation du super8, Louis Dupont renoue le contact et nous réalisons qu'il a bâtit, depuis tout ce temps, une oeuvre conséquente. Et originale. L'utilisation du super8 est au coeur de son travail. Il en aime le grain, les teintes, le rytme et les défis techniques imposés par ce format. De ces contraintes, il fait le moteur de sa création et nous offre une série d'oeuvres ambitieuse et pleinement abouties qui touchent aussi par le sentiment d'intimité et de fragilité donné par cette pelliculle peu ordinaire. Ce travail trouve tout naturellement une place de choix dans notre programmation et vous pourrez découvrir six films remarquables le vendredi 10 novembre à 21h30 dans le cadre des Huitièmes Rencontres cinéma et Vidéo, en présence du réalisateur. Un réalisateur que nous sommes fiers de recevoir au sein des Rencontres. Suit un texte extrait de son dossier de presse et retraçant un parcours riche et atypique.


Mes images sont aussi compliquées que mes idées ou mes divagations intellectuelles et sensibles. Ma technique cinématographique au tournage, au montage et à la projection repose sur de nombreux procédés et dispositifs que j’invente moi même et participe intensément au rendu final. C’est ce mélange d’inspiration, de liberté et de technique professionnelle que j’ambitionne de transmettre dans les ateliers et formations que j’anime, notamment auprès des jeunes, directement ou à travers le nouveau pôle de transmission du savoir du Collectif Jeune Cinéma dont j’assume la responsabilité. (Louis Dupont)

 

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(Photographie : Allah est grand de Louis Dupont)

 

Né à Abbeville dans la Somme, le 21 avril 1969, Louis Dupont crée à 21 ans l’association Eleusis afin de redonner confiance en eux, par l’artistique et le culturel, à des jeunes en difficulté. A Nice, en 1991, sous l’impulsion de la chorégraphe Nathalie Larquet, il entre comme comédien puis assistant à la mise en scène et enfin enseignant d’art dramatique au Théâtre de la Cité, dirigé par Meyer Cohen. A 24 ans, avec la complicité d’une autre chorégraphe, professeur à la faculté de Nice, Anne Marie Auder, il transmet cette expérience en montant un atelier de théâtre pour jeunes de la rue. Un an après, dépassant l’aspect social de la démarche, il propose au groupe de jeunes qui s’est constitué une aventure plus professionnelle. Il écrit C’est l’Enfer, pièce répétée puis jouée en 1997. Cette expérience amplifie le succès de l’atelier : les jeunes modifient leur perception du monde ; artistique, professionnel et social. Ils ont trouvé un point de rencontre percutant.

Une société niçoise de production de films lui permet de réaliser un premier court-métrage Paul ou un curieux compagnon, film étrange à l’atmosphère décalée. Naît ensuite l’objectif de développer un projet de réalisation intégrant dans l’équipe technique des jeunes en difficulté. Jean Pierre Barry, président des Studios de France, séduit par son travail autour de C’est l’Enfer, décide de le soutenir dans ses futures actions. Louis Dupont intitule ce projet Les Fées et le dépose auprès de la Fondation de France afin d’obtenir aide professionnelle et soutien financier. En juin 1999, Louis Dupont obtient le Prix Vallet de la Fondation de France pour son travail de transmission. En avril 2000, pour un scénario de film intitulé La Rouille, il obtient le “ Mathias du scénario ” - Grand Prix du meilleur scénario de court métrage du Festival des Scénaristes de La Ciotat présidé par Robert Guédiguian.

En novembre 2000, l’association Altermédia, dirigée par Caroline Chomienne, lui confie un atelier d’initiation vidéo pour des élèves des Lycées Suger et Paul Eluard en Seine-Saint-Denis. Il y coordonne la réalisation de plusieurs films dont L’Homme Ailé et Quelques mots d’Amour (scénario Christophe Botti).

À la demande de l’artiste Alexandre Périgot et du Crestet Centre d’Art (Vaucluse), il anime, dès le mois de mars 2001, un atelier d’écriture avec des élèves du Lycée de l’Arc à Orange. Ils y abordent et travaillent l’écriture d’un scénario et d’un synopsis de court-métrage. La contrainte est de proposer l’écriture non dialoguée d’une fiction mettant en scène un basculement d’une réalité à une autre. Ceci correspond à leur univers, à leur imaginaire inspiré de références du cinéma (Matrix, eXistenZ, The Truman Show, etc.), du jeu vidéo ou de la bande dessinée. Plusieurs scénarii sont ensuite réalisés sous sa direction. L’un d’eux, viRtualis est diffusé en visioconférence dans cinq pays d’Europe dans le cadre du projet Connect Artist on line. En parallèle, il coordonne la réalisation d’un autre film, Avertissement, pour un spectacle expérimental conçu et réalisé avec 17 jeunes du Théâtre du Sablier d’Orange. Porté par Le Crestet Centre d’Art et la région PACA, ce spectacle, Joystick ou les mondes virtuels, renvoie au principe du tableau vivant et présente le spectacle de l’illusion en montrant l’illusion d’un spectacle : un leurre interactif où la réalité prend forme à partir du virtuel.

En mai 2001, avec dix jeunes de la plate-forme Astrolab de Bobigny, il monte un projet autour du langage et la transmission et réalise avec eux Linguortz. La démarche s’appuie sur les réflexions de différents artistes vidéastes comme Jan Kopp et Alexandre Périgot. Il aborde avec le Théâtre 71 de Malakoff une réflexion sur le thème du corps, auprès d’un public de lycéens en atelier de Pratique Artistique(Lycée Maurice Genevoix). Il y coordonne la réalisation de plusieurs films expérimentaux.


Cette approche, vigoureusement soutenue par Marcel Mazé, Président-fondateur et animateur du Collectif Jeune Cinéma,, vise à stimuler la créativité artistique et technique des jeunes, par la réalisation de courtes oeuvres. Ils ont ainsi la possibilité de penser autrement l’écriture de leurs films, pas forcément assujettie aux normes parfois standardisées de la production cinématographique “industrielle”.

Intéressé par cette démarche et les réalisations obtenues, le Collectif Jeune Cinéma lui offre en mars 2002 une soirée « Carte Blanche » autour de son travail avec les jeunes. Dans la salle de nombreux professionnels comme Gilles Taurand, André Téchiné, Danièle Gain, Dominique Frot. À partir de l’année scolaire 2001, Louis Dupont ré-introduit la pellicule dans les options Cinémas et les ateliers de pratique artistique où il intervient.

Les oeuvres produites dans les Ateliers où il est intervenant-réalisateur sont d’une telle qualité que le Collectif Jeune Cinéma offre à nouveau en mai 2004 de présenter les travaux de ses élèves. À travers cette deuxième carte blanche, il initie une séance très particulière intitulée “En avant la toute jeune garde” - Cette première est parrainée par Maurice Lemaître et Rémi Lange. Louis Dupont a obtenu pour cette soirée le Prix de l’Avant-Garde 2004 décerné par l’ACRAP (Association des cinéastes, réalisateurs audiovisuels et photographes), avec La Cinémathèque Créatrice, présidée par Maurice Lemaître.

Parallèlement, il réalise plusieurs films : Les souffrances Opus I, II et III, Memosium, Torse, Les garçons de la plage et Dialogus Corporis, distribués par le Collectif Jeune Cinéma. Les films Memosium et Les garçons de la plage sont sélectionnés dans de nombreux festivals internationaux et dans des rétrospectives sur le cinéma français d’avant-garde.

Depuis 2004, Louis Dupont est responsable du Pôle transmission et sensibilisation du Collectif Jeune Cinéma (première coopérative de Cinéma différent et d’Avant-garde en France). Son travail de transmission l’entraîne aussi en mission à l’étranger, en partenariat avec le département d’Éducation à l’Image du CNC.