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10/11/2006

Dent pour dent - Samedi 18h30

Demain samedi, nous présenterons également à quelques heures de la clôture un second film issu des ateliers courts de l'association La Réplique de Marseille :

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Dent pour dent 2006. 40 min. Réalisation Angelo Cianci. Production ateliers courts de l’association La Réplique.

 

Avec François Cotrelle, Aissa Bussetta,  Jean Pierre Gourdain, Isalinde Giovangigli, Nicolas Dromart, Edith Merieau, Sandra trambouze, Ydire Saïdi, Jérôme Leleu…

Un homme tout juste sorti de prison s’associe à deux autres « bras cassés » pour monter une affaire de « délivrance de messages ». En effet, ils offrent leurs services à quiconque a besoin de dire à une tierce personne ce qu’il n’ose pas lui dire en face.

Ils vont traverser divers lieux de Marseille à la rencontre de ceux qui ont des messages à faire passer et de ceux qui sont censés les recevoir. Des situations de plus en plus drôles vont peu à peu prendre forme sous les yeux du spectateur. Ils vont croiser sur leur route des personnages hauts en couleurs jusqu’à ce que l’un d’eux tombe un jour sur une personne de sa famille…

Le travail initial proposé par Angelo CIANCI avait pour thèmes la rancœur, la revanche, la vengeance… A partir de cela, les comédiens ont improvisé des séquences, créant des personnages d’univers totalement disparates. Ensuite, il s’est agit de leur créer un « site » commun, sur lequel pouvaient avoir lieu les improbables rencontres de ces êtres issus d’univers si différents…

09/11/2006

Super8 anglais - Vendredi 10

Straight8 est une association anglaise qui organise chaque année un grand concours de films en “tourné-monté. Le principe en est le suivant : le réalisateur s'inscrit sur le site et reçoit une bobine de film Super8. Il doit alors composer son film et le tourner en continuité. Pas de montage à postériori. La bande son est ajoutée parallèlement. La bobine est renvoyée à l'association qui la développe et la projette au cours de soirées de plus en plus prisées. Tous les ans une sélection des meilleurs films est effectuée. On comprend que cette idée, simple et économique est aussi un formidable encouragement à la créativité. Car nombre de films issus du dispositif Straight8 sont simplement renversants et certains réalisateurs repoussent très loin les limites techniques du procédé. La sélection 2006 n'a été projetée qu'une seule fois en France, c'était pour le Festival de Cannes en mai 2006. venez découvrir en exclusivités la Sélection Straight 8 2006 au Théâtre Trimages ce vendredi 10 novembre à 19h30.

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Durée totale : 89 min. Support vidéo. Versions anglaises non sous-titrées (mais peu de dialogues).


The french collection de Ben Richardson

The autobahn poet de Frederik Hamm

Blockhead de Aleysa Young

The silent song de Peter Murlis

Life is what you make it de Nicholas Rutter

It’s been another week de Emory Ruegg

Something borrowed de Laurence Vander Haeghen

Sockland de Deborah Burns Johnson

Damnation de Sean Rooney 

Non-animatronic de George Ancock et William Cummock       

Normatronic de Josh Sanders

Happy landings de Peter Stenhouse

Kiss de Alastair Mills

Call back later de David Jenkins

Kropelltoffgeshitemier de Darren Walsh 

Help de Caswell Coggins                

The man who searched for heaven de Giles B. Harding

Looper d'Alex Dobbin

Lol?x de Rachel Freeman

Time remains de Chris Durban & James Owen

Got, got, need ! de Nick Scott

The happiest day of my life de Christopher Rodriguez

The James Young lectures-“sync” de Demetri Jagger et David Palmer

Why we own dogs ou How to give a cat a pill de Andrea Staerke avec Marianne Phillips et Stephane Camion. Visuals by Luc et musique de Soeren Fledelius

07/11/2006

Tout tremble - Samedi 11

C'est avec un grand plaisir que nous accueillons à nouveau l'association La Réplique de Marseille après le beau film d'Éric Guirado : Ce que j'aimerais. Pour la clôtures des Rencontres, nous aurons la chance de vous présenter le résultat toujours en travail de l’atelier court numéro 3 Tout Tremble, réalisé par Bernard Bœspflug que nous avions reçu par le passé pour la série Photomobile et son moyen métrage Affaire(s) à suivre..

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Un texte du réalisateur :

Le film Tout tremble est né dans le creux de l’expérience d’un atelier cinéma, initié par le collectif de comédiens de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur “La Réplique“ ; à mi-chemin entre un stage de formation (faire travailler des comédiens devant une caméra) et une expérience de création en réalisant un court-métrage ou des séquences.

Ce qui m’a tout de suite intéressé dans cette proposition, c’est la possibilité de me confronter à la mise en scène avec beaucoup de personnages. Mes précédents films étaient plutôt sur le mode intimiste, avec trois ou quatre personnages. J’ai donc décidé de travailler avec quinze comédiens. Dans un second temps, j’ai pensé orienté le travail vers la création, convaincu que seule l’expérience réelle (faire un film) est porteuse de transmission, de questionnement ; on ne transmet bien que ce que l’on cherche soi-même.

J’ai donc élaboré un cadre de travail et une méthodologie. L’idée m’est venue de mon expérience théâtrale avec le metteur en scène Fabrice Macaux et d’un atelier d’écriture que j’avais filmé et qui était animé par l’écrivain Ricardo Monserrat. Mon projet est basé sur un double postulat, que le jeu d’acteur commence par un travail de construction du personnage, avant même l’ébauche d’une histoire, et que l’écriture du scénario passe par la collaboration avec les acteurs, dans un aller-retour constant entre eux et le metteur en scène scénariste.

J’ai proposé comme point de départ à l’histoire, une trame très ouverte, et en même temps, très ciblé : le personnel d’une usine va se mettre en grève suite à un événement encore indéterminé. L’histoire se déroulera sur une journée, un lundi. Le cadre de l’usine me permettait d’inscrire les personnages dans des rapports sociaux très vite identifiables. J’ai fait une distribution, ouvriers, cadres et direction, après avoir rencontré plus de trente comédiens intéressés par le projet. J’ai choisi quinze d’entre eux pour participer à ce travail.

Le travail s‘est étalé sur cinq semaines.
La première était consacrée aux personnages. Chacun des comédiens élabore lui-même son personnage, à partir des quelques indications données au moment de la distribution (ouvrier, cadre, directeur). Partir de soi, trouver quels gestes et quelles intonations, on peut lui prêter pour l’incarner, et sur quel moment de sa vie s’appuyer. Ce travail personnel se prolonge par un travail d’enquête (rencontres avec des hommes et des femmes) et de documentation (ouvrages romanesques ou scientifiques ; films de fiction ou documentaire).
Chaque comédien a fait une fiche personnelle de son personnage et en a fait lecture devant le groupe. Ces lectures donnaient l’occasion à des discussions et à des échanges. On voyait ainsi naître des amitiés, des inimi­tiés entre les personnages. Ce travail collectif et oral est important pour faire circuler des idées des uns aux autres. Chaque comédien est également son propre costumier et accessoiriste, y compris pendant le tour­nage.

Une fois les personnages définis, nous avons commencé le travail d’improvisations, à partir desquelles a été écrit le scénario.  Le point de départ de l’histoire est donc une petite communauté humaine du monde du travail, dans une petite entreprise. Il y a donc des ouvrières, des mécaniciens, des cadres, une PDG, une femme de ménage et un gardien. Je voulais montrer le travail dans sa grande banalité, comme dans un documentaire.

Je donnais des situations en creux, les personnages présents, le moment de la journée et le lieu. Puis les comédiens improvisaient. Nous avons commencé par l’arrivée des ouvrières dans le vestiaire avant d’aller à l’embauche. Qu’est-ce qui se passe ?  Le même point de départ était donné pour les personnes qui travaillent dans les bureaux.

Une fois tout ce petit monde au travail, j’ai introduit un ressort fictionnel : la grève. Je ne savais ni pourquoi, ni comment cette grève devait survenir. Nous devions nous nourrir du réel pour servir de terreau à la création. J’ai mis le groupe en situation d’être comme une chambre d’écho à l’actualité. Nous sortions de la campagne référendaire sur la Constitution Européenne. Tous les jours, les médias nous terrorisaient sur les questions de délocalisations et de mondialisation. À Marseille, les employés de Nestlé entraient dans le combat contre sa délocalisation. Nous sommes allés les voir. Nous nous sommes nourris de livres et de films. C’est le documentaire sur l’affaire Ronal qui allait me donner l’élément dramaturgique, le grain de sable qui allait déclencher la grève : un papier au contenu explosif trouvé à côté d’une poubelle. Cet élément à charge, ce bout de papier, offrait des solutions cinématographiques pour que son contenu (une délocalisation, doublée d’une mise en faillite) circule entre les personnages et distille son venin dans les esprits.

Nous avons avancé chronologiquement dans l’histoire, nous démarrions une nouvelle scène uniquement lorsque nous avions résolu la précédente. J’ai écrit le scénario parallèlement à ce travail de répétitions. Les comédiens me faisaient parvenir un texte relatant chaque situation vécue de l’intérieur par leur personnage.
Chaque scène était improvisée plusieurs fois, et je notais les intentions les plus intéressantes. Les séances étaient filmées. L’histoire s’est donc inventée au fur et à mesure, nourrie par l’actualité et par nos recherches, elle s’est enracinée dans la réalité.

Au bout de cinq semaines de répétition, il fallait se rendre à l’évidence que notre projet de film ne serait pas un court-métrage.

Le projet a aussi pris forme dans mon désir de filmer le monde du travail et de l’usine en particulier ; filmer des machines et les entendre ; filmer des gestes devenus automatiques, mais également les gestes maladroits de l’amour ; filmer la chorégraphie du travail.
Il y avait le désir aussi d’inventer son propre outil de travail pour faire ce film. Je savais que nous devions tourner avec une caméra numérique, mais je trouve l’image trop froide, trop nette pour notre fiction. Je voulais singulariser l’esthétique. J’ai donc demandé à Michel Dunan, chef opérateur avec qui j’ai beaucoup travailler, de bricoler une caméra. Il a donc fabriqué la “caméra Mitch One II“. Elle est constituée d’une petite caméra numérique et d’une boîte noire sur laquelle on met des objectifs optiques. Cette technique offre la pro­fondeur de champ de la pellicule argentique permettant une meilleure composition, casse la définition de l’image et adoucit les couleurs.

Pour le tournage, nous avons cherché une vraie usine et des bureaux, pour nous servir de décors. Ce principe de réalité devait servir les comédiens dans leur jeu, donner une certaine vérité à leur geste et à leur mouvement.

Une équipe technique réduite de dix personnes, nous a rejoint pour une dernière semaine de répétition dans ces décors, avant-goût de notre semaine de tournage. Nous avons joué toutes les scènes que nous avions écrites. Cette ultime mise en place nous a permis d’anticiper les problèmes.
Si le scénario fixe les intentions principales, il laisse encore de la place à l’improvisation au moment du tournage. J’ai opté pour le plan-séquence. Chaque scène était tournée plusieurs fois, selon des axes différents. Cette méthode favorise l’interprétation (la constance) et permet d’aller vite. Nous n’avions que cinq jours de tournage.

L’organisation du tournage différait quelque peu d’une production classique. La participation active des comédiens, à la gestion du plateau, apportait une concentration plus vive autour du film. Ils étaient aussi responsables de leurs costumes et de leurs accessoires.

Extrêmement mobile, nous avions la capacité de nous adapter à toutes les situations et d’aller vite. Nous avons pu tourner tout ce qui était prévu.

Le DVD (montage 11) montre l’état du film au bout de cinq semaines de montage. Ce n’est pas encore la version définitive.

Bernard Bœspflug, septembre 2006
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Tout tremble 2006. 65 min. Réalisation Bernard Bœspflug. Production association tout tremble. Fiction, vidéo.
Avec Corinne Reverbel, Jean Pierre Gourdain, Claude Pardanaud, Pascale Denizane, Claire Massoubre, Sandra Trambouze, Gabrielle  Speggiorrin, Charlotte Hamer, Valérie Mignucci, Charles Salvy, Franck Libert, Philippe Allari, Xavier Laurent, Maïté Simoncini…

« Lundi matin, ouvriers et cadres commencent leur semaine de travail dans leur petite entreprise. L’absence de la PDG n’inquiète personne lors de la réunion hebdomadaire d’objectifs.
Lorsqu’elle arrive de son séjour à Genève, siège du holding auquel appartient son entreprise, elle est porteuse d’une nouvelle qui va se répandre comme une traînée de poudre : une délocalisation de l’outil de travail.
Les ouvriers décident la grève et de demander des comptes à la direction.
Tout tremble. »

 

05/11/2006

L'argent fait le bonheur - Ouverture lundi 6

Ouverture demain à la Cinémathèque de Nice avec l'un des premiers films de Robert Guédiguian : L'argent fait le bonheur. Guédiguian aux Rencontres une nouvelle fois parce que l'on aime son cinéma, parce que c'est le Sud, parce que c'est Marseille, une façon de montrer Marseille et le Sud personnelle et sensible. Parce que Robert Guédiguian a traçé avec patience et acharnement un sillon, tournant ce qu'il appelle des films de proximité avec des moyens modestes, un talent conséquent et une troupe, Ariane Ascaride, Gérard Meylan, Jean-Pierre Darroussin, Frédérique Bonnal, Jacques Boudet et les autres. Aujourd'hui, si son cinéma s'est ouvert depuis quelques années sans perdre son âme, Guéduiguian reste un modèle de création ancré dans une région, de la transformation d'une matière régionale, locale même faite de couleurs, de sons, d'une ambiance, d'un accent, en matière cinématographique à portée universelle.

Le film a été réalisé en 1993. C'est la première comédie écrite par Guédiguian et Jean-Louis Milesi, un conte comme ils le définissent. C'est aussi un film sur la banlieue, très différente de tout ce qui a été fait depuis sur ce sujet, y compris les autres films de Guédiguian sur le même sujet. C'est un film qui par certains aspects possède quelque chose de la grande comédie à l'italienne : un mélange de comédie et de gravité avec une pointe d'immoralité. Un film que nous avons pensé intéressant de (re)découvrir quinze ans plus tard.

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L'argent fait le bonheur. 1993, 90 min. 

Un conte écrit par Robert Guédiguian et Jean-Louis Milesi, réalisation de Robert Guédiguian avec Ariane ASCARIDE (Simona VIALI), Jean-Pierre DARROUSSIN (Le curé), Pierre BANDERET (Mr Degros), Danièle LEBRUN (La prostituée), Roger SOUZA (Jackpot), Gérard MEYLAN (Mr Munoz), Frédérique BONNAL (Mme Degros) avec la participation de Lorella CRAVOTTA (Mme Munoz) et Jacques BOUDET (Mr Goudre).

 

Dans une cité défavorisée de la banlieue de Marseille, un curé assiste, impuissant, à la montée de la délinquance, de la drogue, du chômage, du racisme et de l'intolérance. Divisée par une ligne symbolique, la cité est coupée en deux clans rivaux. Ne supportant plus cette situation, Simona, mère de famille, décide de créer un comité de solidarité. Avec l'aide du curé, une assemblée de mères de famille trouvent une solution et conseillent aux jeunes de s'attaquer, non pas à la propriété de leurs voisins, mais aux biens des riches...


Le film sur le site de K-films avec un entretien de Robert Guédiguian.

04/11/2006

Programme de l'Atelier du Film Court - Samedi 11 novembre

Tous les détails du programme de nos amis normands de l'Atelier du Film Court de Caen :

 

Programme 1 : 14h30


La fée dynamite 2002. 7 min. 35. Réalisation Yannick Lecoeur. Production Université de Caen. Animation - mini DV

En captivité dans un horrible laboratoire, un petit singe se voit offrir par une fée en tutu un étrange détonateur. Et boom! Survivant à l'explosion de sa prison, il découvre que dehors la vie n'est guère plus accueillante:des gorilles zombies infestent les bois alentours. C'est en trouvant refuge dans le coeur d'un arbre que notre singe va rencontrer une mystérieuse femme blanche, miroir de la mort...

L’affiche 2002. 7 min. Réalisation Florent Cordier, Fabienne Gille, Sébastien Mongellaz. Production Ecole des Beaux-Arts. Fiction - mini DV

Une muse est le moteur de la création d’un dessinateur.

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Comme un miroir… 2004. 20 min. Réalisation Ugo Tanguy. Production Les films de la folie ordinaire. Fiction, DV.

Comme un miroir... met en lumière la part d'ombre d'un homme bouleversé par un amour perdu. Obsédé par ses images, il traverse la nuit, affrontant ses démons dans l'espoir de recouvrer sa sérénité perdue.

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Kadenz 2002. 15 min. Réalisation Ian Menoyot. Production Université de Caen. Fiction - DV

Décortique l'emploi que fait l'humain du temps en une myriade de fragments

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Assomons 2003. 10 min. Réalisation David Roosens. Production Les films de la folie ordinaire. Fiction, DV.

Enfermé depuis plusieurs jours en quête d'une vérité, un homme, saturant de lui-même, se rend dans un bar dans l'espoir d'y trouver d'autres réponses. Vertige de l'ivresse, solitude enivrante, c'est finalement le seul rapport direct et physique avec l'autre qui lui laisse entrevoir une réponse...

La seconde gâchette 2002. 1 min. Réalisation Julien Diologent. Production Ecole des Beaux-Arts. Fiction – Vidéo digital8.

Dans les années 50, un homme téléphone dans une brasserie à son patron et se fait dessouder.

Le syndrome du chien ambulant 2001 6 min. 30. Réalisation de Eric Fouchet. Fiction.

Dans la cuisine, Ingrid Thérèse Blanchard mange et philosophe sur les BN et la vie des rhinocéros d’Amérique.

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Programme 2 : 16h30


Le Lapin 2005. 12 min. Réalisation Simon Dronet. Production Simon Dronet. Fiction - DV

Un homme emmène ses deux fils à la chasse mais le plus jeune d'entre eux n'est pas très motivé à l'idée de tuer un lapin. Sous la pression de son père il se voit contraint de rechercher sa première victime.

Les 700 tueuses 2006. 15 min. Réalisation Yannick Lecoeur. Production Lecoeur Yannick. Fiction - DV

Sur une route perdue au coeur de la nuit, un homme au volant d'un camion percute une adolescente à bicyclette. Cette brutale rencontre est le début d'une véritable descente aux enfers.

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Zabolika 2005. 4 min. Réalisation David Bobichon. Production Bobichon David. Animation.

Comment trouver son individualité parmi les autres, qui plus est dans l’espace public que représente la ville ? Comment le regard trouve-t-il une importance dans la perception des autres et de son environnement ?

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Ahmad le sens de la formule 2006. 5 min. Réalisation Anthony Gandais. Production Gandais Anthony. Animation- Beta SP

Clip vidéo sur un rap tiré du dernier album de Samir Ahmad "Ahmad le sens de la formule".

Vide n°3 2005. 14 min. Réalisation Dégénetais Nikko. Production Dégénetais Nikko. Fiction – DV

Avec Nicolas Bruneau, Sophie Durremberger, Estelle Chené, Timothée Fallet...

Le vide est un espace vacant, permettant d'être rempli puis de nouveau vidé. Ce va et vient correspond au rythme de la vie, au battement créatif des essences vivantes. Les personnages-matière du film se lancent à la recherche de ce vide, afin de remplir leur vacuité existentielle. Vont ils le trouver ?

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Schwarzy and Clyde 2005. 5 min. Réalisation Korby. Production Korby. Expérimental

Film de montage ultra inventif par l'un des collectifs les plus innovant du moment.
 

Raphaël 2004, 14 min. 30. Réalisation Aymeric Jouanno. Fiction.

Rahaël n’arrive plus à peindre, alors que c’est toute sa vie... Il sort et s’engouffre dans la ville jusqu’au cœur de la nuit.

Mr Blop 2005. 8 x 1 min. Réalisation Olivier Gonnet. Production Olivier Gonnet

Les petites aventures de Mr Blop viendront ponctuer ce programme.

03/11/2006

Sur la plage de Belfast - jeudi 9

J'utilise du matériel amateur parce que c'est celui que j'ai. La question n'est pas : "Pourquoi ne pas utiliser une caméra 35mm ?". La question c'est:" Pourquoi ne pas utiliser une caméra super-8 ?". Pourquoi ne pas utiliser du matériel qui existe, qui n'est pas très cher, qui est beau, qui vaut le coup d'être utilisé ? Pourquoi, parce qu'on fait du cinéma, doit-on s'inscrire dans une industrie ultra codée avec ses métiers à la limite d'un certain corporatisme ? Pourquoi ne pas inventer une façon de travailler ? C'est ce qui m'intéresse…

Henri-François Imbert


Nous essayons chaque année de proposer au sein des Rencontres un « film étendard », film symbolique de l'esprit qui nous anime. L'an dernier, c'était Cinéastes à tout prix de Frédéric Sjocher. Cette année, ce sera Sur la plage de Belfast de Henri-François Imbert. La déclaration reproduite ci-dessus nous semble comme écrite pour notre manifestation. Revendication tranquille d'un format, le Super8, mis au service d'un cinéma personnel, intime et attachant. Logique d'un travail résolument artisanal qui suit son chemin paisible avec détermination. Henri-François Imbert a construit en dix ans et trois films une oeuvre à partir d'éléments très personnels : un souvenir d'enfance, une poignée de cartes postales familiales, une bobine de Super8 trouvée dans une caméra offerte. Et de ces éléments, il ouvre une réflexion à portée universelle. Ses films ont la beauté, l'intelligence et la complexité de ce qui semble si simple, limpide. Un exemple, une façon de travailler, une sensibilité qui nous semblent avoir toute leur place au sein des Rencontres, le jeudi 9 novembre à 21h30.

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Sur la plage de Belfast, 1994, 40 min.
Par un jeu de hasards, un jeune réalisateur découvre un film inachevé dans une vieille caméra super 8, qu’une amie lui offre au retour d’un voyage à Belfast. Le film montre une famille au bord de la plage, et le réalisateur intrigué décide de partir en Irlande du Nord à la recherche de ces gens pour leur rendre leurs petits morceaux d’histoire familiale.


Le coffret regroupant les trois documentaires de Henri-François Imbert

Entretien avec Henri-François Imbert

Le DVDsur Amazon

02/11/2006

Programme Louis Dupont - Vendredi 10

En présence du réalisateur.

 

Memosium 2002. 6 min. 40. Production PLD créatio. Partition musicale Damien Salançon. Expérimental, Super8.

Memosium s’articule comme un concerto en trois mouvements. La caméra, le corps et l’espace y ont chacun leur tempo mais ces trois mouvements sont joués simultanément. Le récit semble amnésique de ses plans et du personnage. Les événements se réitèrent infiniment. On est dans un temps de répétition. Ainsi tout semble à recommencer accentué par la disposition circulaire de l’espace. Prisonnier de sa mémoire. Par ailleurs, l’accélération et la multiplication géométrique du mouvement, la complexité des activités du personnage, leur découpage mathématique et le ré-arrangement infini du corps donnent au spectateur une nouvelle conscience du temps, sans limites imparties. Seule la fuite (la mort ?) peut permettre d’échapper à ce temps carcéral.

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Les garçons de la plage 2003. 6 min. Production PLD créatio. Carnet d’images, Super8.

Promenade du front de mer. Une parade masculine au cours de laquelle des adolescents et des jeunes hommes souvent en petits groupes, et très rarement accompagnés de filles ou de jeunes femmes, affichaient leurs corps sous le soleil cette fois radieux du Nord, comme pour une sorte de compétition plastique, peut-être amoureuse. Subjugué par ce manège - ce ballet contemporain -, qui souvent prenait fin à la limite du front de mer lorsque les T-shirts retombaient sur les épaules et le torse, je me suis posé la question du beau et celle du langage du corps.

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Torse 2004. 11min. Production PLD créatio. Expérimental, Super8 et vidéo (projeté en vidéo).

C’est la mise en image d’un texte.

Un texte sur le corps, sur ce qu’il en était du corps.

J’avais demandé à un ami scénariste et écrivain, Stéphane Bouquet, de l’écrire pour moi. À travers son texte, ses mots, j’ai choisi de donner ma définition du mot corps, s’il est vrai que tout mot possède en même temps un sens collectif ( les linguistes appellent cela dénotation) et un sens personnel, particulier, dépendant de soi seul, de son histoire, de sa vision du monde (les linguistes appellent cela connotation). Lorsque je lis le mot frère, je pense et je vois un champ de maïs.

Et quand je lis le mot corps, je pense à quoi exactement !

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Dialogus Corporis 2004. 24 min. 40. Production PLD créatio et La Luna productions. Documentaire poétique, Super8 (projeté en vidéo).

Dialogue du corps ; ce terme résume bien ce film : approcher par l'image et par la spontanéité des commentaires des garçons ces non dits que ces corps crient par leur seule parade.

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Allah est grand. 2005/2006. 15 min. Conjuration cinématographique, Super8.

Allah est Grand ! est une conjuration cinématographique à trois projecteurs contre l’extrémisme religieux radical. Un bouclier protecteur face à une réalité menaçante. Un instrument de sauvegarde. La performance s’apparente à un véritable rite magique de conjuration. A travers ce « rite cinématographique », je conjure mais m’interroge aussi et, interpelle le public présent.

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Épreuves négatives 2006. 15 min. Production PLD créatio. Expérimental, Super8 (projeté en vidéo).

Pure pornographie formelle.

Avertissement, ce film contient des images de sexe explicites et est déconseillé aux mineurs.

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01/11/2006

Kansas - Mardi 7

Contrairement à Mozinor, nous savons qui est Kansas of Elsass. Christian Gyss, né à Strasbourg il y a un peu plus de quarante ans, est un étonnant artiste complet et Kansas est son plus fameux avatar. Auteur compositeur, interprète, leader charismatique du « Gang », comédien, il est aussi réalisateur de bandes annonces (primé en 2001), expert en détournement, fin connaisseur de Hollywooheim et des films en VA, les fameuses versions alsaciennes.
 

Kansas existe depuis 20 ans « Tout est partit d'un délire. Au début des années 80, je faisais les lumières et la sono au bandit, l'un des premiers club rock Strasbourgeois. A l'époque, on recevait plein de démo de groupes. Avec mes potes, on s'est dit qu'on allait envoyer une cassette. Mais un truc super mauvais, mal foutu, avec l'accent en un fromage en bonus. Une sorte d'ode au mauvais goût. Et ça a marché » (extrait DNA). Kansas devient au fil des expériences musicales et cinématographiques un truculent personnage de beauf alsacien fasciné par les States, le rock et le cinéma hollywoodien qu'il revisite avec inventivité et un humour radical. Mais Kansas est également attachant, sa décontraction, son amour sincère pour le cinoche populaire et son utilisation revendiquée de l'argot alsacien haut en couleurs en font bien plus qu'une caricature, ce que l'on appelle un « type ».

 

Aujourd'hui, Kansas a tiré tout le profit de la diffusion sur Internet et ses « classiques » Matrix reloaded ou le Rambo Von Elsass sont téléchargés des centaines de milliers de fois. Vous pouvez le retrouver sur son blog, sur son site et si vous étiez à l'étrange festival de Strasbourg, il y a présenté sa version alsacienne de l'Exorciste. Guettez aussi ses apparitions en concert ainsi que les sorties de ses CD. Pour les spectateurs niçois, nous ne désespérons pas de le faire venir un de ces quatre mais, en attendant, vous pourrez découvrir les diverses facettes de son talent le mardi 7 à 19h30 à Trimages.

 

Le programme

Matrix reloaded (en VA) 3 min. 30 2003. Réalisation Tupoleff, musique Kansas, production Tupoleff Radian Posse pour Kansas TV.

Des révélations uniques et alsaciennes sur le second épisode la fameuse saga.

Marché de Noel (Tourista) 3 min. 2004. Production Tupoleff Radian Posse pour Kansas TV.

Une visite guidée du marché de Noël à Strasbourg, le salon de la caravane et un bien joli bonnet.

Kansas revisite Neuve-Eglise 2 min. 20 2006 Réalisation Tupoleff, production Tupoleff Radian Posse pour Kansas TV.

Le village le plus rock du 6-7

On ze road 5 min. 2006. Réalisation Tupoleff, musique C. Gyss, production Tupoleff Radian Posse pour Kansas TV.

Sur la route dans le 5-7

Hexechisse (le kiss de priss) 12 min. 2006. Réalisation Tupoleff, musique C. Gyss, production Tupoleff Radian Posse pour Kansas TV.

La toute dernière production Kansas TV en VA (version alsacienne).


Et celui-ci que l'on vous a déjà montré au Volume mais dont je ne me lasse pas :
 

30/10/2006

Carte blanche à Héliotrope - Jeudi 9

Autour des Documents Interdits.

Images de cinéma, images d’archives, images d’actualités : toutes nourrissent la mémoire et l’imaginaire des cinéastes d’aujourd’hui.
D’abord partir des pratiques expérimentales et du found footage, avec L’arrivée de l’autrichien Peter Tscherkassky qui, à l’instar de Matthias Müller (invité du dernier festival du court métrage de Nice) remixe la matière cinématographique pour en déjouer la narration.
Une histoire qui est au centre de la fiction mais aussi, du documentaire. Que nous montre ces prises de vues réelles, quel sens leur donne le montage ? Ici, point de parodie : le discours semble très sérieux sauf que, comment dissocier le vrai-faux du faux-vrai, Monsieur William ou Les documents Interdits ?
« Pas une image juste, juste une image » nous dit JLG.
Il était temps, et Freedub 1, pour rétablir la vraie vérité du pouvoir des images.

Laurent Trémeau
 

Le programme du jeudi 9 novembre à 19h30 :

 

L'ARRIVEE 1998. 3 min. Réalisation Peter Tscherkassky. Autriche. Expérimental,  35 mm Scope, Noir & blanc
Avec : Catherine  Deneuve, Omar Sharif.
Avec L'arrivée, Peter Tscherkassky (à partir du matériel d'origine de Mayerling -1968- de Terence Young) reprend au départ, retourne à la lumière et aux lumières, qui, à l'époque, ont fait un film sur l'arrivée d'un train.
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LE SOLDAT 4 min. 1989. Réalisation Teddy Filippe. Documentaire. Noir & blanc.
Août 1943 en Sicile. Un soldat américain surprend deux baigneurs au comportement étrange.


LE NAUFRAGE
7 min. 1989. Réalisation Teddy Filippe. Documentaire. Noir & blanc.
Océan Indien, 1950. Comme journal de bord, un naufragé solitaire filme ses derniers jours. Curieusement, il va refuser d'être sauvé...


LES CROWNS FILMENT LES YOUNG 9 min. 43. 1989. Réalisation Teddy Filippe. Documentaire. Noir & blanc.
Une longue vie d’archives … le quartier, le voisin, son meurtre.


MONSIEUR WILLIAM, LES TRACES D’UNE VIE POSSIBLE 25 min. 2000 Réalisation Denis Gaubert. France. Expérimental. Production Sotavento. 35 mm / Noir & blanc.
Le 22 juillet 1969, Simon Edelmos est interné à l’Hôpital Richmond dans le service de neurologie du Docteur Arthur Glass avec cette note de transfert : abandonné, confus et désorienté. Identité inconnue. On sait seulement qu’il est français, les infirmières le baptisent Monsieur William.

rencontres,programme

 LA SIBERIE 9 min. 28. 1989. Réalisation Teddy Filippe. Documentaire. Noir & blanc.

 La dure réalité des oubliés de la guerre froide.

FREEDUB 1 10 min. 2002. Réalisation Stéphane Elmadjian.  France. Expérimental. Production Christian Pfohl ( Lardux Films). Noir & blanc et couleur.
L’homme est un animal doué de raison... Ce film, dans un style Vertovien technoïde, est un détournement des signes/images médiatiques de la guerre : la guerre se répète ? Les images aussi.
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ROSWELL 11 min. Réalisation Teddy Filippe. Un inédit, la commande d'Arte
Khos Alas, où le commencent de Roswell …
 
Le site des Documents Interdits 
Le site d'Héliotrope 

27/10/2006

Sélection AJM- Mercredi 8

Cette année, une carte blanche a été proposée à l'Association des Jeunes Monégasques (www.ajm-mc.net ) qui diffuse désormais du courts métrage sur Monaco depuis un peu plus d'un an. C'est Jean Baptiste Blanchy, le réalisateur de J'avais prévu d'aller nulle part qui s'est chargé d'une programmation plutôt musicale qui sera présentée le mercredi 8 à 19h30.

Les pt'its chiens est un clip réalisé en animation image par image par Olivier Martin sur une musique d'Ignatus. Le morceau homonyme est tiré de l'album Coeur de boeuf dans un corps de nouilles. 2 minutes 20 d'humour légèrement noir sur ces petits chiens qui finissent si tristement écrasés sur la chaussée.

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Ce que je suis est un clip sur une musique de Holden réalisé par Joris Clerté, la déambulation météorologique d'une jeunne femme aux idées noires. Toujours de Joris Clerté en tandem avec Philippe Massonnet, A tort ou à raison est un clip sur une musique de Prudence, mettant en scène trois personnes discutant autour d'une table de restaurant. Enfin, -N- de P.A.R et N.adAR est un Court métrage réalisé par 2 amis aidés par d'autres fous. Un court métrage basé sur une chanson d'Amon Tobin, tourné entre Roquerrune Cap Martin et Monaco.

Pour en découvrir plus, le site d'Ignatus avec de nombreux documents sur le film et sa fabrication et les paroles de la chanson :

Les p'tits chiens (« Cœur de bœuf…», 2004)
(Jacques Duvall/Jérôme Rousseaux)
Atmosphériques Éditions/Ignatub Éditions

Les p’tits chiens qui s’font écraser
par un bus ou une ferrari
ça nous fait des p’tits steaks hachés
étalés sur les rues d’Paris

Les p’tits chiens qui s’font écraser
transformés en chipolata
leurs maîtresses viennent les ramasser
de piétonnes elles deviennent piéta

Les p’tits chiens qui s’font écraser
les passants écrasent à leur tour
quelques larmes pour le trépassé
qu’est c’que c’est si c’est pas d’l'amour

Les p’tits chiens qui s’font écraser
s’ils savaient c’qu’on peut pleurer sur
leurs viscères, leurs os fracassés
ils s’jeteraient pas sous nos voitures

Les p’tits chiens qui s’font écraser
s’ront vengés quand leur assasin
sur une crotte ira encrasser
la semelle de ses mocassins

 

25/10/2006

Au carrefour - Mercredi 8

Au carrefour de Xavier Ladjointe est un premier film qui, sur une trame classique et un peu fantastique, (je ne vous en dis pas plus), révèle des qualités de mise en scène, une capacité à créer une atmosphère et une sûreté du montage remarquables. Le film sera présenté dans le programme régional 2, le mercredi 8 novembre à 21h30.

A la sortie de son travail, une femme est arrêtée dans sa voiture à un carrefour de circulation. Un homme remonte la file de véhicules en mendiant. Il l’effraie.

Les soirs suivants, à ce même carrefour, elle essaye de l’ignorer ou de l’éviter. Mais un jour, le mendiant n’est plus là. Bizarrement, cette absence l’inquiète.

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Extrait de la note d'intention :

Qui sont ces gens qui mendient dans les rues et les carrefours de circulation ? Des étrangers ? Et si c’étaient des gens comme nous qui un jour, en un jour peut être, ont perdu pied ? Sans grandes raisons, juste les raisons de la fragilité d’une société et de notre indifférence ? Voilà l’idée qui est à l’origine de ce court métrage qui se termine de manière un peu surréaliste.

Voilà pourquoi une femme, qu’on imagine cadre d’entreprise, va tout perdre un soir très vite, en quelques secondes, au profit d’une autre passagère de sa classe et sous l’indifférence des autres. Comme si dans un moment d’inattention ou de relâche, un autre pouvait prendre notre chère place dans le trafic. Comme si la menace venait de notre propre rang qui se réduit de jour en jour pour accroître le rang des laissés pour compte, des démunis de tout dans ce monde.

Les bonnes places ne se partagent plus, elles se réduisent. L’écart de richesse se creuse comme une fatalité aussi figée que la marche droite et bornée de ces mendiants en marge du trafic.

24/10/2006

J’avais prévu d’aller nulle part - Mercredi 8

J’avais prévu d’aller nulle part est une production indépendante de Jean-Baptiste Blanchy avec Nicolas Rostagni et Stefano Crosta. Ce premier court métrage sensible sera présenté lors du programme régional 1, le mercredi 8 novembre à 19h30.

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David vient de finir ses études. Il est rentré chez ses parents pour commencer à chercher du travail. Il se retrouve seul; pour se distraire, il décide de faire un tour en voiture. Mais un inconnu surgit à un croisement. C'est un artiste qui veut aller à une conférence. Il lui parle de sa peinture, de ses émotions, de sa vie.

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23/10/2006

Mozinor - Mardi 7

Mozinor est discret. A vrai dire, nul ne sait qui est Mozinor et, s'il est généreux de son travail de détournement, il ne sera malheureusement pas présent lors de la projection du 7 novembre. Mozinor est peut être plusieurs, certains l'imaginent. Mozinor se situe dans la lignée des grands détourneurs, Woody Allen, Guy Debord, René Viennet avec La dialectique peut elle casser des briques et, bien sûr, Hazanavicius et Mezerette les immortels auteurs de La classe américaine dit Le Grand détournement, les aventures de Georges Abitbol qui ont influencé tant d'entre-nous. Respectueux envers es aînés, il leur consacre des pages passionnantes sur son site que je vous recommande vivement.

 

Mozinor, avec les petits détournements, perpétue la tradition en utilisant les ressources simples de l'informatique. Depuis quelque temps, sa technique s'est affinée et il travaille sur les images même le plus bel exemple étant peut être son James Bond : Tu peux pas test. Sa force, outre un sens de l'humour dévastateur, c'est sa façon de recréer un univers propre à l'aide de ces images souvent très connues. Pour moi, sa plus belle réussite est la série composée à partir de la série de mon enfance, Cosmos 1999. Il a complètement transformé les personnages pour se les ré-approprier et son commandant Koenig, avec sa voix de fausset, ses goûts cinéphiliques, son attachement au Docteur Russel et sa connaissance intime de l'oeuvre de Marc Dorcel est un personnage à part entière capable de supplanter l'original. Mozinor possède également de beaux talents de monteur. Le chinois est mort est un film habile, mêlant sur le morceau J'appuie sur la gâchette de NTM des images sur deux niveau qui correspondant avec un tempo parfait. Comme tous les grands détourneurs, Mozinor a le sens du collage, du coq-à-l'âne, des connivences secrètes et des rapports improbables. Dans son monde, James Bond est un gamin dominé par « Q », Christophe Lambert une créature extra-terrestre, un délégué syndical s'invite à la table de Dark Vador et l'homme qui inventa le smurf sort d'un film fantastique en noir et blanc. Nous sommes ravis, à Regard Indépendant, de pouvoir projeter sur un écran, dans une salle, ces images de cinéma qui ont fait un long voyage sur les écrans d'ordinateur, guidées sur des chemins de traverse par Mozinor. En avant-goût : Bite It !



22/10/2006

Joe la Mouk - Mardi 7

Qui est Joe la Mouk ? Joe la Mouk est trois. Gael Toto-Brocchi, Sacha Vanony et Thomas Dear ont formé le groupe il y a presque dix ans et sa caractéristique selon leur propre terme est son éclectisme. Parcourant leur dossier de presse abondamment fournit, on apprends que les trois membres ont suivi des études musicales supérieures : Thomas Dear a suivi parallèlement des études de chant lyrique et d’arts plastiques aux Beaux arts de Nice et il est aujourd’hui chanteur lyrique professionnel. Sacha Vanony, premier prix de la classe de composition de musique électroacoustique de M. Pascal au conservatoire national de Nice anime aujourd’hui l’atelier de musique électroacoustique à l’Académie de Musique de Monaco. Enfin, Gaël Toto-Brocchi après un premier essais du côté du cinéma, a d’abord étudié la batterie et a suivi pendant deux ans les cours de composition de musique contemporaine au CIRM de Nice. Il se consacre maintenant à la vidéo, entre autres avec l'association MRS, musique rythmique et sportive.

 

L'activité de Joe la Mouk est intense : Ils font feu de tous les media, la musique, la vidéo, la radio, l’animation et la création web qui leur permet de lier tout cela à travers leur site. Leurs films sont régulièrement diffusés sur Canal +, Un vinyle produit par electro-dense, comprenant deux morceaux de Joe la Mouk sur une instru de Nice, est sorti en Avril 2004, Joe La Mouk a sa propre émission de radio Apéromouk , diffusée du Lundi au Vendredi sur MC ONE, Un DVD spécial JLM a été produit par House Movie, ils sortent des t-shirts et le groupe a fait de nombreux concerts.

 

Joe La Mouk a autoproduit cinq albums, avec peu de moyens. S’appuyant sur leurs connaissances musicales, ils revisitent avec humour les univers du rap, du punk, de l’électro, et de la chanson française. C’est par la ré-appropriation de ces courants, que JLM définit son style : un défouloir musical où les seules règles sont le non-senset l’humour pipi caca, mais sans jamais laisser la musicalité au second plan.

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En matière de vidéo, Joe la Mouk fait preuve de talents très divers. S'ils pratiquent le détournement classique, ils sont particulièrement à l'aise avec la parodie tous azimuth, faisant revivre les grandes heures des Nuls ou des Inconnus. Pastiche de Star Trek, dessin animé, vidéo d'art, clip de boys band, documentaires d'intervention, ils épousent des formes visuelles très diverses pour mieux les étouffer sous l'humour et la dérision. Avec MRS, Gael s'est lancé sur de remarquables travaux de montage à partir d'images d'archives du domaine public. Comme Charlie Mars avec lequel ils entretiennent des liens qui ne sont pas simplement des liens internet, les Joe la Mouk s'expriment en artistes complets et produisent leurs petits films à un rythme qui laisse admiratif. Maîtrisant parfaitement les nouveaux modes de diffusion sur Internet, Youtube, Dailymotion, les blogs, rompus à l'utilisation des Créative Commons et du libre, ils donnent à leur travail une audience qui ferait rêver bien des cinéastes.

 

Le programme de mardi 7 vous donnera, après la soirée de juillet au Volume, un bel aperçu de ces trois garçons dans le vent.

 

Le site de Joe la Mouk (je vous recommande le "livre d'or")

Photographie : Joe la Mouk 

20/10/2006

Petit programme de vidéo d'art - Samedi 11

Cette année, la vidéo d'art sera moins présente aux Rencontres. Néanmoins, elle ne pouvait en être totalement absente. Notre ami Philippe Frey nous propose donc un petit programme régional de vidéos le samedi 11 à 18h30 avec un coup de projecteur sur le travail de la chorégraphe et danseuse Estelle Aubin, d'Aix-en-Provence que nous avons déjà eu l'honneur de programmer.


Authentique. 2003, 9 min. 15
Réalisation de Karine ARLOT.
chorégraphie, scénario et interprétation d'Estelle AUBIN.
Le thème de l'amour.

Coeur. 2005, 5 min.

Réalisation de monsieur Moo.
Chorégraphie et interprétation d'Estelle AUBIN.


Sprint. 2005, 2 min.
Réalisation de monsieur Moo.
Chorégraphie et interprétation d'Estelle AUBIN.

Pour découvrir son univers : le blog de monsieur Moo.

Sans titre. 2006, 2 min.
Réalisation de Gabriel.

Montage d'Élisabeth Vissio.
Un styliste crée un habit sur le top modèle même.

L'étrange étranger.
Les 10 premières minutes d'un film d'1h10 réalisé par Paulin Nikolli, artiste plasticien albanais, exilé politique vivant à Nice.